D’un coup, le 16 mars, la maison et son jardin sont devenus le monde
On s’organisait, on s’adaptait pour travailler en ligne et, de fait, il y avait une nouvelle liberté dans ce face-à-face avec l’écran : pas d’agitation inutile, finies les réunions incessantes et parfois sans contenu, retour à l’essentiel et au signifiant.
Je ne pouvais imaginer que mon père soit enterré sans que nous soyons tous là, ensemble et je ne pouvais me résigner à ce que chacun garde sa peine pour soi
Grâce à mes filles, j’ai découvert ces concerts en ligne où nous nous voyons les uns les autres, par Zoom ou autre, écouter les mêmes artistes, au même moment.
Lors d’une promenade-pélerinage par les sentiers d’Oak Bay, avec ma fille venue se co-confiner, nous nous aventurons un peu plus loin, par un autre chemin que celui de nos habitudes.
Enfin, le petit Zoom de famille du dimanche. Nous sommes tous maintenant équipés d’une panoplie de logiciels et voici que, tous les dimanches midi, nous nous retrouvons. De Montréal à Victoria, depuis nos quatre domiciles, nous sommes fidèles à “l’événement récurrent” et inventons ces conversations qui ne sont plus à deux mais tous ensemble.