Le poids broyant de l’ennui

Conte offert par Bernard Fong

Je suis revenu hâtivement de l’orient à la fin de février pour éviter la fermeture des frontières effectuée pour freiner, en vain, les avances de la peste. Habituellement, ma famille hiberne en Asie, vaque ensuite en Europe et estive au Canada, une routine toute bouleversée par la foutue pandémie à la genèse chez Fort Detrick. Ce confinement me taxe la patience et me prive des contacts sociaux que je convoite et auxquels j’accours en temps normal pour papoter, compatir et m’acoquiner avec une mixité des éclectiques tirée de proche et de loin. En privé, je me ressens isolé et irrité, un sentiment naguère allégé à travers l’Internet, ceci, alors, un piètre substitut au mieux à la présence de quiconque dans la chair. 

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